Country: Burundi
Closing date: 25 Dec 2016
Bien qu'il y ait eu des améliorations à des taux de mortalité infantile au Burundi depuis1990 (172 à 82 décès d'enfants de moins 5 ans pour 1,000 naissance vivante), le pays demeure encore parmi les plus touchés au 21è rang (SOWC 2016). Il est reconnu que près de 45% de la mortalité infantile est associée à une malnutrition sous-jacente.
Au cours des cinq dernières années, la malnutrition chronique (retard de croissance), est devenue un problème majeur de santé publique et de développement au Burundi. Alors que la malnutrition aiguë a diminué et se situe autour de 6% chez les enfants de moins de cinq, les taux de malnutrition chronique restent très élevés, avec 58% des enfants de moins de cinq atteints de retard de croissance, faisant du Burundi un des pays avec un taux de retard de croissance le plus élevé dans le monde.
Selon l'Enquête Démographique et de Santé (EDS), 2010, jusqu'à 1 million d'enfants burundais de moins de 5 ans souffraient du retard de croissance, avec des conséquences irréversibles sur le développement cognitif. La croissance et le développement intellectuel de ces enfants sont gravement compromis, avec des conséquences désastreuses pour le développement socio-économique à long terme du pays.
Les principales causes du niveau élevé de malnutrition chronique au Burundi comprennent (1) les mauvaises pratiques alimentaires. Les causes sous-jacentes de la malnutrition au Burundi sont liées aux pratiques d'alimentation inappropriées de jeune enfant. L'EDS en 2010 a montré que 69% des enfants de moins de six mois sont allaités exclusivement au sein. Toutefois, l'enquête qualitative menée en 2011 a souligné que l'introduction d'autres aliments qui ne sont pas considérés comme «aliments» par les mères, interfère avec la pratique de l'allaitement maternel exclusif. (2) On peut également ajouter le mauvais état de santé des nourrissons. Beaucoup d'enfants au Burundi souffrent de maladies évitables telles que la diarrhée, les infections respiratoires aiguës et le paludisme.
La malnutrition aiguë et l'insuffisance pondérale sont associées à des épisodes de diarrhée, illustrant la double causalité entre la diarrhée et la malnutrition. Les facteurs clés qui contribuent à la diarrhée sont des pratiques d'alimentation de complément inadéquates, l'accès insuffisant à l'eau potable (avec seulement 64% des ménages ayant accès à l'eau potable) et une mauvaise hygiène (avec 68% des ménages n'utilisant pas des latrines).
En ce qui concerne l'anémie, la prévalence est de 45% chez les moins de cinq enfants (EDS 2010). L'anémie est un grave problème pour les jeunes enfants, car elle peut entraîner une diminution des performances cognitives, le développement comportemental et moteur, la coordination, le développement du langage, la réussite scolaire, ainsi qu'une augmentation de la morbidité et la mortalité due aux maladies infectieuses.
L'insécurité alimentaire est devenue un problème majeur en raison de la production insuffisante, des taux élevés de croissance de la population (3%), l'impact du changement climatique et des prix alimentaires chroniquement élevés. L'insécurité alimentaire a augmenté entre 2014 et 2016.
Selon l'enquête CFSVA de 2014, 32% des ménages sont en insécurité alimentaires au Burundi dont 7% en insécurité alimentaire sévère et 25% en insécurité alimentaire modérée. Cela équivaut à 617 093 ménages en insécurité alimentaire, soit 2 888 440 personnes : 145 203 ménages en insécurité alimentaire sévère, soit 681826 personnes ; et 471 890 ménages en insécurité alimentaire modérée, soit 2 206 614 personnes. 37% des ménages sont en sécurité alimentaire marginale ou limite et sont vulnérables à l'insécurité alimentaire et 31% en sécurité alimentaire.
Selon l'enquête ESFA (PAM, 2016), près d'un ménage sur deux (46%) souffre d'insécurité alimentaire, dont 5,9% sévèrement et 40,1% d'insécurité alimentaire modérée. Cela équivaut à environ 4,6 millions de personnes souffrant d'insécurité alimentaire (dont plus de 590 000 personnes gravement touchées par l'insécurité alimentaire).
De plus, selon la même enquête, les adultes prennent 2 repas par jour dans 72,4% des ménages. Ils consomment 1 repas dans 16,1% des ménages, 3 repas ou plus dans 11,4% et n'ont pas consommé de repas la veille dans 0,2% des ménages. Les enfants prennent 2 repas dans 51,6% des ménages, 3 repas ou plus dans 39,8% des ménages. Cependant, dans 8,2% des ménages, les enfants n'ont consommé qu'1 seul repas et dans 0,3% des ménages, ils n'avaient rien mangé la veille (PAM, 2016).
Les conséquences et les causes de la malnutrition au Burundi sont multiples. Le Burundi a des lignes directrices guidant les interventions liées à l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant ainsi que des guides de mise en œuvre de certaines interventions en milieu communautaire qui se veulent une adaptation pratique des lignes directrices théoriques. Cependant, le Ministère de la Santé, plus spécifiquement le Programme National Intégré d'Alimentation et de Nutrition (PRONIANUT), la Direction de la Promotion de la Santé, de l'Hygiène et de l'Assainissement (DPSHA), et leurs partenaires (ex: Ministère de l'Agriculture et de l'Élevage) ont besoin d'améliorer leur expertise et leurs connaissances pratiques sur l'Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE), comment l'initier, la maintenir et l'améliorer.
Il est donc essentiel d'avoir un pool de formateurs nationaux qui seront capables de renforcer les capacités locales sur ANJE, afin d'assurer une mise en œuvre efficace des interventions dans ce domaine. Les compétences à améliorer sont entre autres la promotion l'allaitement maternel y compris l'allaitement maternel exclusif, de l'alimentation de complément, la promotion des bonnes pratiques d'hygiène, la prévention du paludisme, et de la prévention de la transmission du VIH mère-enfant, etc. Ces compétences doivent aussi considérer la situation d'urgence potentielle dans le pays pour laquelle une certaine préparation est nécessaire.
Ainsi, l'UNICEF est à la recherche d'un consultant international qui assurera la préparation et la facilitation de la formation, ainsi que le suivi des premières formations du pool de formateurs.
.OBJECTIF PRINCIPAL DE LA CONSULTATION
La mission assignée au consultant a pour objectif principal de faciliter techniquement la formation des formateurs nationaux en counseling communautaire, soutien et promotion de l'ANJE y compris en situation d'urgence.
. PRINCIPALES TACHES ASSIGNEES AU CONSULTANT
Sous la supervision du Nutrition Manager, et en étroite collaboration avec l'équipe Nutrition et les partenaires du Gouvernement, le consultant exécutera les tâches suivantes:
. CALENDRIER ET PAIEMENT DES HONORAIRES
Activités
Paiement
À l'arrivée
15%
1
Participer à la planification de l'atelier avec l'UNICEF
Semaines 1 et 2
30%
2
Préparer le matériel de formation
3
Former les personnes ressources comme formateurs nationaux en ANJE
4
Encadrer les formateurs nationaux pour préparer le matériel de formation
Semaines 2 et 3
30%
5
Superviser la première formation des acteurs sur les modules ANJE au niveau régional
6
Revoir les modules de formations après la 1ère formation faites par le pool de formateurs
7
Préparation du rapport final de la consultance
Semaine 4
25%
Note: Les tâches accomplies et les produits attendus doivent être à la satisfaction de l'UNICEF
L'UNICEF se réservele droit de ne pas payer tout ou partiellement les honoraires si le / les produits attendus ne sont satisfaisants.
QUALIFICATIONS ET EXPERIENCE REQUISES
SOUMISSION DE CANDIDATURE
How to apply:
UNICEF is committed to diversity and inclusion within its workforce, and encourages qualified female and male candidates from all national, religious and ethnic backgrounds, including persons living with disabilities, to apply to become a part of our organization. To apply, click on the following link http://www.unicef.org/about/employ/?job=501796